Adama Coulibaly | Positive Minds

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Une leçon de vie de l'aîné d'une famille de cinq frères et sœurs

Esprits positifs | Histoires positives | Edition 013

Pendant mon adolescence, j'ai appris une des plus précieuses leçons de vie : continuer à travailler sur son rêve jusqu'à ce qu'il devienne réalité.

Je suis l'aîné d'une famille de cinq frères et sœurs. Mon père, un fonctionnaire engagé dans la politique, a été contraint de fuir notre pays car sa vie était menacée par le gouvernement d'alors. Ma mère, qui n'a jamais mis les pieds à l'école, s'est retrouvée face à une lourde responsabilité : nous élever, mes cinq frères et sœurs et moi , avec le peu de ressources laissées par mon père avant son en exil. Quelques années plus tard, la situation de notre famille est devenue précaire. Bien que ma mère ait travaillé dur pour générer des revenus afin de subvenir aux besoins de la famille, le choc économique exogène qui a frappé l'économie du pays a sérieusement compromis ses efforts. Sans aucun soutien, nous étions confrontés aux difficultés de la vie. À 16 ans, j'ai décidé que je devais faire quelque chose pour venir en aide à ma mère, mais aussi que je devais réussir dans la vie.

Pendant l'année scolaire, je profitais de mes week-ends pour donner un coup de main là où il fallait pour avoir un revenu substantiel. La moitié du revenu ainsi obtenu était économisée, et l'autre moitié était offerte à ma mère comme contribution aux dépenses du foyer. Pendant les congés (une semaine ou plus) et les vacances scolaires, je faisais toutes sortes de petits boulots pour gagner le plus d'argent possible. J'utilisais l'argent ainsi gagné pour acquérir des livres et d'autres matériels pédagogiques pour mes frères et sœurs mais aussi pour mes propres besoins pendant l'année scolaire à venir. Parallèlement, je continuais à travailler assidûment à l'école. Je n'hésitais pas à demander, à pratiquer, à faire des exercices jusqu'à ce que je maîtrise parfaitement une matière qu'on m'avait enseignée. J'étais matériellement démuni, mais intellectuellement riche.

Cela a été très difficile et pénible de tenir la promesse que je me suis faite : réussir dans la vie. J'ai connu de nombreux hauts et bas au cours de mon parcours. La seule raison pour laquelle je n'ai pas abandonné était ma forte croyance en un avenir meilleur. Des années ont passé. Lorsque j'ai eu 19 ans, j'ai obtenu mon baccalauréat. Puis, j'ai bénéficié d'une bourse pour faire une maîtrise en développement communautaire. Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas eu à travailler pour payer mes études et aider ma mère. J'ai eu droit à une allocation mensuelle de 63 dollars. Pour moi, c'était un signe clair que le changement est plus proche. Peu de temps après, j'ai obtenu mon diplôme et, après plusieurs stages, j'ai décroché mon premier emploi. Puis, d'expérience professionnelle en expérience professionnelle, je suis arrivé là où je suis aujourd'hui. Mon voyage se poursuit.

Depuis lors, chaque fois que je suis confronté à un défi, je me rappelle comment j'ai tracé la voie pour moi-même et pour mes frères et sœurs. Puis, je me chuchote à moi-même : "tu as déjà surmonté l'adversité, tu le surmonteras sûrement à nouveau".

Comme l'a dit Maya Angelou :

« Vous pouvez rencontrer de nombreuses défaites, mais vous ne devez pas être vaincu. En fait, il peut être nécessaire de rencontrer les défaites, afin que vous puissiez savoir qui vous êtes, de quoi vous pouvez vous relever, comment vous pouvez encore en sortir. »

Donc, peu importe que les choses soient difficiles ou qu'elles le deviennent, continuons à aller de l'avant.