Esprits positifs | Histoires positives | Edition 006

Il y a six ans, en 2014, une jeune femme, Miriam (ce n'est pas son nom), m'a contacté via LinkedIn. Elle m'a envoyé son CV avec un court paragraphe :

"Monsieur, je m'appelle Miriam. Je suis une nouvelle diplômée avec un Master en sciences politiques et relations internationales. Je suis à la recherche d'un emploi ou d'un stage. Je suis disponible pour un appel ou une réunion afin de vous en dire plus sur moi".

J'ai décidé d'appeler Miriam. Voici la version courte de notre conversation :

• Moi : Dites-moi ce qui ne figure pas dans votre CV ?

• Miriam : Je viens d'une famille nombreuse. Mon père est marié à 4 femmes. Je suis la première des cinq filles de ma mère qui n'a pas de garçon. Je veux être un modèle pour mes sœurs et une fierté pour ma mère, qui est raillé par les gens parce qu'elle n'a que des filles...

• Moi : Qu'attendez-vous de moi ?

• Miriam : Je ne supplie pas pour un emploi, monsieur. Je veux que vous me donniez une chance. Je vais la saisir.

• Moi : je ne peux pas vous promettre un emploi. Je partagerai votre CV avec mes recommandations à quelques personnes que je connais.

Cela m'a pris moins de 15 mn pour recommander Miriam à quelques organisations. Deux mois plus tard, elle a été interviewée par l'une d'entre elles et a obtenu le poste. Aujourd'hui, elle travaille au PNUD à un poste de haut niveau.

Morale : un petit geste peut aller loin et faire une grande différence.