Esprits positifs | Histoires positives | Édition 021

Principe n° 2 : Offrir de l'aide.

Cette histoire se déroule au début des années 2000. Un petit matin, vers 9 heures, alors que je passais devant la salle de réunion, j'ai entendu la voix de mon collègue Aly, le responsable du département de parrainage. J’y entre pour lui dire bonjour.

Aly se tenait là avec une dizaine de ses collègues au milieu de plusieurs lots de papiers empilés ; chacun travaillant sur un lot et déchiffrant je ne sais quoi. Après les salutations d'usage, ma curiosité naturelle m'a conduit à demander à Aly sur quoi lui et toute son équipe travaillaient.

"Nous produisons les rapports trimestriels des enfants parrainés", a-t-il rétorqué. Puis il a ajouté : "Étant donné qu'il y a plus de 25 000 enfants parrainés, toute mon équipe a besoin de plusieurs jours pour accomplir cette tâche dans les délais".

Souhaitant en savoir davantage, j'ai demandé à Aly de m'expliquer tout le processus de A à Z. Il s’y prêta à l’exercice et me fit un petit exposé d’une dizaine minutes. C'est alors que j'ai compris pourquoi toute l'équipe était mobilisée. Mais j'ai vite compris que le processus pouvait être automatisé sans frais.

"Mais, Aly, tu n'as pas besoin de mobiliser toutes ces personnes pendant plusieurs jours pour faire ce travail. Une seule personne peut le faire en 15 minutes...". Aly esquissa un sourire moqueur et était sur le point de m’envoyer balader lorsque j’insista : "Pouvons-nous travailler sur ton ordinateur un instant ?". Dubitatif et pensant que je vais certainement lui faire perdre un temps précieux, il a accepté ma demande non sans remords.

En moins de 5 minutes, j'ai créé un lien ODBC (Open Database Connectivity) entre Microsoft Excel et la base de données des enfants parrainés. Puis, en 5 autres minutes, j'ai créé une douzaine de requêtes à l'aide de tableaux croisés dynamiques pour organiser et analyser les données des 25 000 enfants parrainés : par groupe d'âge, par niveau d'éducation, par taille de famille, par lieu, par distance moyenne d'un poste de santé ou d'une école, etc.

Aly ne pouvait pas le croire. En 10 minutes, je venais d'accomplir ce que lui et toute son équipe avaient mis 2 à 3 jours à réaliser. Il m'a regardé, soulagé mais choqué. "Qu'est-ce qu'il y a ? ", lui ai-je demandé. "Rien! Je pense juste à tout le temps que j'ai perdu ces dernières années. Tu ne peux même pas imaginer", a-t-il répondu.

Sans m'en rendre compte, je venais d'offrir à Aly et à son équipe un énorme coup de pouce.

Cette histoire illustre le deuxième principe de l'aide : offrir de l'aide. Elle répond à trois critères : elle est volontaire et spontanée, elle résout un problème, et vous n'attendez rien en retour.

Offrir de l'aide volontairement et spontanément

Lorsque vous voulez vraiment aider quelqu'un, aidez-le sans attendre qu'on vous le demande. Les gens ne demandent pas de l’aide pour des tas de raisons. Ils peuvent penser qu'ils vous dérangent avec leurs problèmes personnels. Ils peuvent penser que vous ne pouvez pas les aider de toute façon, alors pourquoi se donner la peine. Ils peuvent croire que demander de l'aide signifie qu'ils sont faibles ou incompétents. Ou simplement leur ego peut les empêcher de ne pas demander de l'aide. En offrant volontairement et spontanément votre aide, vous supprimez ces obstacles.

Offrir de l'aide pour résoudre un problème.

Vous ne devez pas aider juste pour le plaisir d'aider, sinon votre aide risque de causer plus de dégâts que de solutions. Assurez-vous que votre aide permettra de résoudre un problème spécifique auquel la personne est confrontée, aussi petit soit-il. De cette façon, elle sera appréciée et son impact sera durable.

Offrir de l'aide sans rien attendre en retour.

Nelson Mandela, dans sa grande sagesse, nous enseigne qu'"il ne peut y avoir de plus grand cadeau que de donner son temps et son énergie pour aider les autres sans rien attendre en retour". Malheureusement, de nos jours, lorsque les gens vous aident, ils attendent souvent quelque chose en retour. Et pire encore, ils veulent que vous leur soyez redevable à jamais. Il se peut même qu'ils fassent des commérages sur vous. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles les gens hésitent à demander de l'aide.

Dès que l'aide devient un marché de troc, elle perd sa valeur. Si vous voulez avoir un impact réel, positif et durable, offrez votre aide volontairement ; offrez-la pour résoudre un problème ; et, offrez-la sans rien attendre en retour.

Si vous voulez avoir un impact réel, positif et durable, offrez votre aide volontairement ; offrez-la pour résoudre un problème ; et, offrez-la sans rien attendre en retour.

La semaine prochaine, je parlerai de la troisième et dernière "Aide" : demander de l'aider.

Si vous avez manqué la première partie, s'aider soi-même, vous pouvez la lire ici.

Restez à l'écoute.