La gentillesse ne coûte rien. La méchanceté peut vous coûter cher.
Esprit positif | Citations positives | Edition 022
Je suis né et j'ai grandi dans l'insécurité alimentaire suite à la Grande Famine du Sahel. À l'époque, un repas par jour était un luxe.
Lorsque j'étais enfant, ma mère nous privait souvent de nourriture pour la donner au voisin, quitte à nous servir des feuilles de baobab bouillies, assaisonnées uniquement de sel et d'huile. Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle faisait cela. "Le bienfait n'est jamais perdu, mon fils", m'a-t-elle répondu. C'était difficile à appréhender pour le garçon de 9 ans que j'étais. En grandissant, j'ai compris la véritable signification de l'expression "le bienfait n'est jamais perdu". La bonté de ma mère était un investissement social pour nous, ses enfants.
En grandissant, j'ai compris la véritable signification de l'expression "un bienfait n'est jamais perdu". La bonté de ma mère était un investissement social pour nous, ses enfants.
Lorsque j'ai quitté mes parents à 11 ans pour poursuivre mes études, j'ai commencé à bénéficier du capital social de cet investissement. Chaque fois que j'étais confrontée à un défi insurmontable, quelqu'un venait toujours à mon secours, et ce de manière désintéressée. Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'une simple coïncidence. Mais au fur et à mesure que les exemples s'accumulaient, je me suis rendu compte qu'il y avait une relation de cause à effet : je récoltais les fruits de la gentillesse de ma mère.
Comme le jour où mon riche oncle m'a chassé de chez lui sous la pluie pour avoir osé prendre un livre de sa bibliothèque pour le lire sans sa permission et être accueilli par la famille d'un camarade de classe. Mon oncle a fini sa vie en prison, ruiné.
Ou lorsque j'ai failli ne pas passer mon baccalauréat parce que je n'avais pas d'acte de naissance et que le proviseur de mon lycée a fait des pieds et des mains pour m'inscrire. Il a ensuite été promu directeur de l'enseignement secondaire.
Ou quand on m'a injustement refusé ma bourse d'études aux États-Unis (parce que j'étais l'enfant d'une famille à faible revenu qui n'avait pas les moyens de faire recours), et que deux ans plus tard, le recteur de l'École Nationale d'Ingénieurs (ENI) du Mali m'a accordé l'une des trois bourses du Fonds d'Aide et de Coopération (FAC) de la France pour étudier au 2iE (Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement), au Burkina Faso. Par la suite, il a été plusieurs fois ministre et a eu une carrière politique remarquable.
Je n'aurais pas pu surmonter ces épreuves de la vie et bénéficier de soutiens incroyables sans l'investissement social de ma mère des années auparavant.
Aujourd'hui, je m'efforce d'être aussi altruiste que ma mère en redonnant ce que j'ai reçu de beaucoup d'autres quand j'en avais le plus besoin.
Aujourd'hui, je m'efforce d'être aussi altruiste que ma mère en redonnant ce que j'ai reçu de beaucoup d'autres quand j'en avais le plus besoin.
Qu'en est-il de vous ? Partagez-vous la philosophie de ma mère lorsqu'elle dit : le bienfait n'est jamais perdu ? Partagez votre histoire et vos réflexions dans les commentaires.
