En 2010, j'ai dirigé une équipe chargée de préparer la campagne de parrainage d'enfants dans le nord-ouest du Bénin. Dans le cadre de ce processus, nous avons organisé des réunions avec les leaders communautaires pour présenter le projet et obtenir leur soutien pour sa réussite.

Lors de ces premiers contacts, un de nos hôtes nous a donné une belle leçon sur le développement et l'autonomisation des femmes.

De nos jours, les gens attendent toujours quelque chose en retour lorsqu'ils vous aident. Pire encore, ils s'attendent à ce que vous leur soyez toujours reconnaissant. Ils n'hésitent pas à rappeler à qui veut l'entendre que c'est grâce à eux et à eux seuls que vous êtes ce que vous êtes aujourd'hui, en occultant au passage vos propres efforts et sacrifices.

Mais il existe une meilleure façon : donner sans rien attendre en retour.

Pendant mes 3 premières années de l’école primaire, j’étais la seule fille dans toute l’école. C’était dans une école nomade ou mon père enseignait. Les nomades ne voulaient pas de l’école « du blanc » qu’ils voyaient comme une menace pour leur culture et leur identité.

Lorsque mon père a été contraint de fuir notre pays et s'est exilé pour des raisons politiques, il a laissé à ma mère une mission difficile : m'élever avec cinq de mes frères et sœurs.

Adolescent, j'ai dû me surpasser pour soutenir ma mère dans sa noble mission.

Lorsque je suis sorti du bureau de mon patron, j'étais aux anges. 1 000 jeunes auront un emploi modeste grâce à ma proposition de projet... Ma joie fût de courte durée. Sa condition pour approuver le projet était moralement inacceptable pour moi. J'étais confronté à deux choix difficiles, chacune ayant de graves conséquences personnelles.

Un bon patron nous apprend ce qu'il faut faire. Un mauvais patron nous apprend ce qu'il ne faut pas faire. Les deux peuvent changer notre carrière en bien ou en mal. Cela dépend du patron que nous décidons de suivre ou non.

« Dites ceci à nos invités ...», l’index pointé vers moi, « ce jeune homme n’était pas là le jour où nous avons choisi ce projet ». Puis, un par un, il s'est adressé aux enfants, aux jeunes, aux femmes et aux sages du village : « Quelle était la priorité de votre groupe ? ».

Enfant, ma mère me rappelait toujours « fils, l’éducation n’est pas synonyme de savoir ». J'ai compris le vrai sens de cette sagesse lorsque j'étais le coordinateur technique d'un projet financé par la Banque mondiale en Guinée.

En juin 2011, j'ai recruté Ali, un jeune homme très talentueux dans le mauvais rôle. Cette histoire explique comment j'ai aidé Ali à réaliser son rêve (2ème partie)

En juin 2011, j'ai recruté Ali, un jeune homme très talentueux dans le mauvais rôle. Cette histoire explique comment j'ai aidé Ali à réaliser son rêve (1ère partie)